Le département du Rhône est en état d’alerte après la détection de 13 cas de dengue et un cas de chikungunya depuis le début du mois de mai. La situation a incité les autorités sanitaires à agir rapidement, bien que tous les cas soient « importés ». Des mesures préventives sont déjà en place pour empêcher la propagation de ces maladies transmises par les moustiques tigres. Voici les détails.
Des cas importés : Une menace potentielle
La dengue et le chikungunya sont des maladies transmises par des moustiques tigres, particulièrement dans les régions tropicales comme les Antilles françaises ou l’île de La Réunion. Les cas détectés dans le Rhône ont été contractés dans ces régions, et non localement. Cependant, la menace reste réelle.
Le docteur Bruno Moral, directeur délégué veille et alerte sanitaire à l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes (AURA), a expliqué que la contamination ne peut se faire que si un moustique tigre pique une personne malade et ensuite pique une personne saine, la rendant ainsi susceptible de contracter la maladie.
Actions de démoustication à Villeurbanne et Saint-Priest
Pour empêcher la propagation de l’épidémie, des actions de démoustication ont été mises en place. Les habitants sont fortement invités à éliminer toute eau stagnante dans leurs jardins, car les moustiques se développent dans ces eaux.
Le docteur Bruno Moral a insisté sur la nécessité de supprimer toutes les collections d’eau dans les pots de fleurs, les bâches, les petits jouets, les pneus, et tous les objets pouvant contenir de l’eau.
Les autorités sanitaires mènent également des enquêtes pour s’assurer qu’il n’y ait pas de moustiques susceptibles de répandre l’épidémie. En cas de découverte de moustiques tigres, des opérations de démoustication peuvent être organisées pour détruire les moustiques adultes. Deux de ces opérations ont déjà eu lieu à Villeurbanne et Saint-Priest.
Une maladie potentiellement grave
Bien que la dengue soit souvent comparée à « une grosse grippe », avec des symptômes comme la fièvre et des douleurs articulaires ou musculaires, elle peut dans certains cas rares se compliquer. Le docteur Bruno Moral a mis en garde contre les complications mortelles possibles.
Pour éviter une propagation des cas de dengue dans le Rhône, il est crucial que les personnes malades évitent de se faire piquer par des moustiques et limitent leurs déplacements, surtout pendant les sept jours où le virus est présent dans le sang.
Les cas de dengue détectés dans le Rhône ne sont pas nouveaux. Plusieurs cas avaient déjà été repérés à Vourles ou Saint-Didier-au-Mont-d’Or en septembre 2022. Toutefois, la situation actuelle exige une vigilance accrue et une collaboration étroite entre les autorités sanitaires, les experts médicaux et la population.
La lutte contre la dengue et le chikungunya ne se limite pas aux actions des autorités; elle nécessite également la sensibilisation et la participation active de chaque individu. Supprimer les sources potentielles de reproduction des moustiques et suivre les directives médicales peut contribuer à garder ces maladies à distance et à protéger la santé publique dans le Rhône.
